Christophe Colomb

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Les voyages de Colomb

Le 3 août 1492, il partit du port espagnol de Palos avec trois petits vaisseaux (La Ninna, la Pinta et la Santa Maria) et 120 personnes pour chercher à travers l'océan un nouveau chemin de l'Inde; tous s'étaient préalablement confessés et avaient reçu la sainte communion, car ce voyage inspirait beaucoup de craintes. Le 12 octobre, à 2 heures du matin, retentit enfin le cri : Tierra, tierra! terre! terre! et au levé du jour les Espagnols découvrirent l'île de Guanahani, que Colomb appela San Salvador, c'est-à-dire l'île du divin Sauveur. Tout l'équipage y descendit avec des larmes de joie, Colomb en prit possession au nom de l'Espagne, tomba à genoux et entonna l'hymne : loué soit le Seigneur! Les insulaires, tribu d'indigènes au teint cuivré, contemplaient avec étonnement ces hommes blancs qui leur semblaient être descendus du ciel. Il s'établit bientôt d'excellents rapports entre eux et les nouveaux venus.

Colomb, pensant avoir atteint la côte orientale de l'Asie ou de l'Inde, les appela Indiens. Le 28 octobre, il aborda à l'île de Cuba qu'il prit pour le Japon. Il découvrit ensuite l'île de Haïti, dont la beauté lui rappela l'Espagne, ce qui la fit appeler Petite-Espagne, Hispaniola. Dans cette île fut établi un petit fort appelé La Navidad. Une partie de l'équipage en prit possession et resta dans le Nouveau-Monde, tandis que Colomb reprit la mer le 4 janvier pour le retour en Espagne, retardé par de violentes tempêtes, ce n'est que le 15 mars qu'il put aborder au port de Palos. Son voyage à travers l'Espagne fut une marche triomphale, les souverains lui décernèrent tous les honneurs que méritait son heureuse découverte.

À son second voyage, Colomb partit avec une flotte de 17 vaisseaux ayant à bord 1500 personnes. Tous étaient enthousiasmés, car les îles récemment découvertes dans l'Occident étaient regardées et exaltées comme un nouveau paradis. Mais à cette attente exagérée succédèrent bientôt d'amères déceptions. L'établissement de La Navidad dans l'île d'Haïti, fut trouvé détruit, tous les Espagnols avaient été massacrés par les indigènes. Au lieu d'entretenir avec ceux-ci des relations amicales, les colons amenèrent la désunion par leur soif de l'or et leurs violences. La déception faisait naître le mécontentement, et celui-ci la révolte.

Le 30 mai 1498, Colomb entreprit son troisième voyage, l'amiral n'était accompagné que de six vaisseaux, n'ayants à bord que 200 hommes, parmi lesquels se trouvaient même des criminels qui s'étaient embarqués avec lui afin de se soustraire au châtiment. Dans ce voyage, Colomb découvrit l'île de la Trinidad et vit le continent de l'Amérique du Sud à l'embouchure de l'Orénoque. À Haïti ou Hispaniola, il trouva le plus grand désordre : l'anarchie y était à son comble; même, le juge souverain qu'il y avait établi se souleva contre lui et fit cause commune avec les émeutiers. Colomb possédait peu le don de conduire et de diriger les hommes; il était souvent trop indulgent. Des plaintes, des calomnies se firent entendre à la cour d'Espagne. Le gouvernement envoya pour s'enquérir de la chose Don Francisco de Robadilla et lui donna les pleins pouvoirs, celui-ci sans enquête, enchaîna Colomb et le ramena en Espagne. Quand le grand homme auquel était dû la découverte du Nouveau Monde fut ramené dans sa patrie comme un dangereux criminel, ce fut une indignation générale. La reine Isabelle, en ayant été informée, lui fit aussitôt ôter ses chaînes et l'appela à Grenade.

À son quatrième et dernier voyage d'exploration, commencé le 9 mai 1502, avec quatre vaisseaux et 150 hommes, on ne lui permit même pas d'y débarquer. Au moment de son arrivée, 28 navires chargés de précieux trésors, se disposaient à retourner en Espagne. Colomb les avertit que des signes certains annonçaient une grande tempête. On se moqua de lui, car le temps était clair et serein. Mais la tempête éclata, 20 vaisseaux furent anéantis, tous les trésors qu'ils portaient furent à jamais perdus. Et avec eux périrent ses ennemis les plus acharnés, entre autre Robadilla. Colomb chercha alors un passage à l'ouest de Haïti, il y découvrit le continent de l'Amérique centrale. Il fut immobilisé plus de huit mois sur les côtes de la Jamaïque, malade, entouré de rebelles, avec des vaisseaux délabrés et à peine en état de tenir la mer. Échappé enfin à la plus affreuse détresse, il reprit le chemin de la patrie et débarqua à Cadix le 7 novembre 1504.

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Ce document fut mis à jour le 12 octobre 1998